Un trésor dans les archives

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L’importante collection des registres paroissiaux et de l’état civil conservée dans les archives municipales est une mine d’informations sur l’histoire et l’évolution de la ville au fil des siècles.

La consultation de ces innombrables registres apporte un éclairage précieux sur notre ville, à travers les différents événements de la vie des Rueillois, de 1640 à nos jours. On suit la vie des Besche, Maugest, Filliette, Hubert, Godefroy, etc. qui ont été longtemps vignerons ou blanchisseurs. On retrouve les propriétaires des différents châteaux de Rueil, à commencer par Richelieu, seigneur de Rueil dont le décès, bien qu’intervenu à Paris, est signalé à Rueil en 1642, mais aussi les Perrot de Malmaison, les Choart de Buzenval… On constate la forte mortalité des jeunes enfants et les décès dus aux épidémies. On découvre, au XVIIe siècle, les cérémonies pour « exercer l’office et la charge des sages-femmes », qui imposent « une femme de bien et d’honneur », car elle a la responsabilité de baptiser l’enfant s’il est en danger de mort, ou encore le baptême des cloches, dont les parrains et marraines sont immanquablement des personnalités importantes du bourg.

Du curé au maire 
Pendant plus de 150 ans, les registres ont été tenus par le curé de la paroisse, qui y inscrivait les baptêmes, les mariages et les décès… des catholiques uniquement. À partir de la loi du 20 septembre 1792, cette mission a été confiée aux officiers municipaux : l’état civil était créé. Dès lors, les actes seront signés par le maire ou l’un de ses adjoints et concerneront tous les habitants.

Des enfants naturels

On fait la connaissance des gardes suisses implantés à Rueil dès 1668, qui s’installent au XVIIIe siècle dans la caserne. Leur succès auprès des jeunes Rueilloises donne lieu à des mariages et des naissances. Tout comme plus tard, en 1803-1804, les chasseurs à pied de la garde consulaire. Et que de naissances d’enfants naturels en ces années ! On retrace les régiments qui se sont succédé à la caserne et même son occupation par les troupes étrangères. On apprend qu’en 1815, elle est devenue un hôpital militaire. Avec l’arrivée de Joséphine à Malmaison figurent souvent dans ces registres les noms de Rueillois au service de l’impératrice : portier, frotteur, échanson, argentier, oiselier, cocher, etc. Quant à son émouvant acte de décès, elle y est dite « impératrice », tandis que Napoléon n’est que « général en chef de l’armée d’Italie » !

Les morts de Buzenval

On découvre également quelques belles surprises : une signature toute simple de « Joséphine » au bas de l’acte de mariage d’Annette de Mackau, dame de palais de l’impératrice, avec le comte de Saint-Alphonse ; celle de Massena en 1804, témoin d’une naissance chez son régisseur; celle de la reine Marie-Christine d’Espagne pour le mariage de sa fille avec le prince Czartoryski. On découvre aussi les morts des combats de Buzenval en 1870-1871, à l’instar du Français Raoul Bohrer de Kreuznach, tué à 19 ans, dont la tombe se trouve dans le petit cimetière de la rue du Commandant-Jacquot.

On y apprend aussi le décès, en 1852, de Pradier, grand sculpteur du XIXe siècle, le mariage avec une Rueilloise de Louis-Ernest Barrias, le célèbre sculpteur du groupe La Défense de Paris et la mort de Georges Feydeau. On y trouve la signature de Maurice de Vlaminck au mariage de son frère et à la naissance de sa fille… Bien d’autres actes encore témoignent du riche passé de Rueil.

Les archives communales se trouvent au musée d’histoire locale : place du 11-Novembre-1918 Tél. : 01 47 32 66 81 ou 01 47 32 66 45. Pour toute demande d’information, envoyez un e-mail à archives@mairierueilmalmaison.fr