Sur le(s) pont(s) de Chatou
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L’Île du Chiard
Anciennement appelée Île du Chiard, l’Île de Chatou était jusqu’au XIIe siècle formée de deux tronçons. Ils furent unifiés en 1681 par Arnold de Ville, chargé par le roi Louis XIV du bon fonctionnement de la machine de Marly qui devait alimenter les fontaines du parc du château de Versailles depuis la Seine. Ce fut à cette époque que les pêcheries furent supprimées.
Le pont routier
L’origine du pont routier remonte à 1618 lorsqu’il remplace le bac des Dames de Malnoue, qui était loin d’être fiable. En effet en 1606, Henri IV, la reine et les princes manquèrent d’y périr. Vingt ans après, Paul Portail, seigneur de Chatou, obtient enfin l’autorisation pour construire le pont tant désiré par Henri IV, qui voulait faire une route royale de Paris au château de Saint-Germain. Un premier pont en bois est bâti, mais aussitôt terminé il est incendié par les troupes de la Fronde. Acheté par Louis XV en 1723, il devient propriété royale jusqu’à la Révolution.
En 1815, Napoléon ordonne de le faire sauter pour retarder l’avancée des Alliés et protéger sa retraite à Malmaison. En 1836, le droit de péage est supprimé et le pont de bois est remplacé par un pont de pierre. Moins de quarante ans après en 1870, les Prussiens qui occupent Chatou le détruisent, craignant une attaque française. Il sera reconstruit trois ans plus tard pour être à nouveau partiellement démoli en 1940.
Enfin, après plus d’un siècle de bons et loyaux services, ce vieux pont est définitivement démantelé pour laisser la place à un nouvel ouvrage (l’actuel) situé plus en amont et inauguré le 14 juillet 1966.
Le pont du chemin de fer
À quelques centaines de mètres du pont routier, se dresse le pont du chemin de fer ou du RER, lui aussi avec sa propre histoire. En effet, la ligne Paris-Saint Germain fut la première ligne ferrée au départ de Paris transportant des voyageurs. Elle fut inaugurée, le 28 août 1837 par la reine Marie-Amélie et son fils Henri d’Orléans car, le roi n’avait pas été autorisé « à hasarder sa personne constitutionnelle dans ce périlleux voyage », comme on le lit dans un document de l’époque. Il fut détruit deux fois : en 1870 et en 1940.
