Emmanuel Bartier : « Les Rueillois sont très demandeurs en matière de sécurité publique »

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Au départ à la retraite du colonel Roger Frantz, le colonel Emmanuel Bartier devient le nouveau directeur de la sécurité publique de la Ville. Son parcours, sa vision, les prochains chantiers… Rencontre avec le nouveau responsable de la police municipale et de ses agents.

Bonjour M. Bartier, pour commencer, pouvez-vous nous raconter vos précédentes expériences ?

Emmanuel Bartier : J’ai la chance d’avoir eu une carrière très riche et de brasser de nombreux sujets. J’ai effectué des études de Droit à Lille, fait mon service national dans la Marine Nationale à Cherbourg et passé le concours des officiers de la gendarmerie nationale. Au cours de ma carrière, j’ai été chargé de créer une section portant sur la délinquance environnementale et un office central de police judiciaire relatif à la lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique. J’ai également eu l’opportunité d’être commandant en second du pôle Judiciaire de la Gendarmerie Nationale à Pontoise, ma dernière affectation, avant de rejoindre Rueil-Malmaison, en novembre dernier.

Quelles sont les mesures de la Ville en matière de sécurité ?

EB : Je réponds aux directives du Maire, sous le contrôle de Denis Gabriel, adjoint au Maire à la sécurité, pour le bien-être de la population rueilloise. Je perçois que les habitants de Rueil sont très demandeurs en matière de sécurité publique. Ils sollicitent une très grande réactivité des services de la police municipale. Cela se concrétise sur le terrain, par la présence d’agents à pied, à cheval ou en véhicule pour les interventions mais, également, par un travail de coordination avec les services qui gravitent autour de la sécurité en générale, notamment la direction Prévention-Médiation de la Ville. Cette dernière œuvre au quotidien et sur le terrain, pour prévenir les risques dans plusieurs de nos quartiers. Par ailleurs, la vidéosurveillance nous aide beaucoup, notamment pour orienter les agents dans la recherche d’indices ou d’individus commettant des infractions. C’est un très bon outil de renseignement et d’observation de ce qu’il se passe au quotidien, de jour comme de nuit. Grâce à l’ensemble de ces moyens, la sécurité publique est assurée : à ce jour, il n’y a pas d’insécurité majeure à Rueil-Malmaison.

Quelles sont les actions de la Ville autour de la sécurité des bâtiments ?

EB : Au sein de la police municipale, nous avons un service dédié qui pilote les commissions communales de sécurité propres à assurer la prévention des incidents ou des accidents (prévention des incendies, vérification des alarmes, conduite des exercices d’évacuation des locaux). Tous les dossiers sont vérifiés ici-même au siège de la police municipale et un suivi réglementaire est réalisé avec la Ville, les pompiers et la Préfecture. Il existe par ailleurs des plans d’interventions dans le cadre de la lutte contre les risques afin d’aider au mieux la population face aux inondations, la neige ou les accidents majeurs de la circulation. Une réserve communale de sécurité civile, composée d’une vingtaine de réservistes tous bénévoles, est également dédiée à l’assistance à la population en cas survenance de risques majeurs.

Rueil possède une police montée composée de quatre cavalières. Comment répond-elle aux enjeux d’aujourd’hui ?

EB : La police montée est très intéressante pour la surveillance car elle offre une vue d’ensemble plus globale, plus large, notamment dans le cadre de grands événements ou de grands rassemblements de personnes. Ce mode de locomotion est par ailleurs très adapté à la topographie de Rueil-Malmaison, riche en zones verte et en terrains propices aux déplacements à cheval. La surveillance des étendues boisées s’en trouve facilitée de même que les interventions. Par ailleurs, le cheval est un mode de déplacement qui répond aux enjeux environnementaux d’aujourd’hui.

Quel est le dispositif prévu par la Police Municipale pour les fêtes de fin d’année ?

EB : Nous allons mettre en place un dispositif qui a fait ses preuves jusqu’à présent, essentiellement pour la nuit du 31 décembre. La mise à disposition d’un peloton de gendarmerie mobile ou d’une demi-compagnie de CRS pour renforcer le dispositif déjà existant a également été demandée au Préfet. Le territoire sera divisé en deux parties, une partie couverte par la PM et l’autre par la Police Nationale. Les personnels de police seront présents dans les endroits les plus sensibles de la Ville et une mutualisation des forces de sécurité sera effective, en cas de besoin, pour intervenir le plus rapidement possible et en force. A noter que ce dispositif est efficace grâce à une action conjointe du service voirie de la Ville et des bailleurs sociaux. L’objectif est d’assurer la sécurité de tous.

Quels seront les futurs grands enjeux liés à la sécurité ?

EB : Il faut sans cesse s’adapter aux nouvelles technologies  et aux nouveaux défis pour prévenir et lutter contre la délinquance. Avec les réseaux sociaux et Internet, il est possible d’avoir à faire à des regroupements très rapides, lesquels nécessitent, en contrepartie, une grande réactivité de la part des forces de sécurité. Par ailleurs, nous devrions, dans les mois qui viennent, pouvoir équiper la PM de caméras portatives qui permettront d’enregistrer et de filmer les interventions des agents et, ce, en toute connaissance de cause pour la population. Cela me parait être également un excellent outil de formation car ces caméras permettront un retour d’expérience plus affiné. L’équipement des policiers sera effectif dès publication du décret d’application. Enfin, l’écoquartier de l’Arsenal va nécessiter de nouveaux besoins, à moyen terme, en termes de sécurité publique. Nous sommes déjà en train d’y réfléchir, avec l’ensemble des partenaires et services concernés.