De Rueil-Malmaison à Las Vegas, le succès de la start-up Kipsum

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L’entreprise spécialisée dans l’optimisation énergétique des bâtiments, de l’éclairage publique et des véhicules a participé en janvier 2020 au Consumer Electronic Show (CES), célèbre salon pour les professionnels de l’électronique à Las Vegas. Retour sur l’ascension de cette start-up rueilloise, avec son directeur général, Philippe Chevalier.

Comment est née la start-up Kipsum ?

Philippe Chevalier : Kipsum a été créée en décembre 2017 par une équipe de trois ingénieurs, dont moi-même. Notre activité repose sur l’optimisation énergétique des bâtiments, de l’éclairage publique et des véhicules. Nous concevons et installons des dispositifs de contrôle d’énergie, accompagnés d’outils d’intelligence artificielle.

Nous avons par exemple recours à des capteurs, qui enregistrent les habitudes d’un bâtiment et ses occupants. Nous pouvons également gérer à distance la température ou toute consommation énergétique, en prenant en compte à la fois des contraintes de confort et d’économie d’énergie. Par ailleurs, nous conseillons à nos clients des travaux, afin de réduire leur consommation. Notre start-up s’inscrit ainsi dans une démarche à la fois financière et environnementale.

En quoi Rueil-Malmaison a contribué au développement de votre entreprise ?

Philippe Chevalier : Nous ne nous sommes pas installés à Rueil-Malmaison par hasard. J’ai fait mes études à l’IFP School et habite dans la ville depuis 15 ans. L’un des co-fondateurs y vit également avec sa famille. Nous avons donc un lien très fort avec la Ville, qui a été notre première cliente. Dès que nous avons parlé de Kipsum à la mairie, celle-ci nous a accueillis et confiés l’optimisation énergétique de l’école de la Malmaison, où vont mes enfants. Depuis, nous avons mené des missions pour d’autres écoles, mais aussi à la médiathèque Jacques-Baumel ou au sein du bâtiment municipal Jean Mermoz.

Rueil-Malmaison est très impliquée dans le développement durable, un axe compatible avec notre domaine.

En janvier dernier, vous avez participé au CES. Comment Kipsum a été associé à ce rendez-vous international du high-tech ?

Philippe Chevalier : En deux ans, Kipsum a étendu son périmètre d’activité en France. Nous avons eu des contrats avec les Villes de Rouen, Gennevilliers ou Clamart mais également avec des entreprises telles que Renault, Vedecom, ou ENGIE Réseaux.

Nous avons tissé des liens avec Business France, structure accompagnant les entreprises françaises à l’international, nous ouvrant l’accès à plusieurs salons du high-tech, dont le CES. Là-bas, nous avons croisé des investisseurs mais surtout des décideurs de prestigieux groupes étrangers. Au-delà de la dimension internationale, ce salon nous a mis en relation avec des fleurons de l’industrie française.

Cette percée américaine encourage-t-elle Kipsum à voguer vers d’autres horizons ?

Philippe Chevalier : Tout à fait ! Nous répondons à un appel à projet de Business France « ubimobility » qui sélectionnera huit start-ups gagnantes et les accompagnera dans l’installation d’une antenne aux Etats-Unis. D’ici avril, nous saurons si Kipsum est sélectionné et pourra alors accélérer sa croissance aux Etats Unis !